Le génome segmenté du virus Influenza A : clés de sa virulence et évolution

Le virus Influenza A appartient à la famille des Orthomyxoviridae et possède un génome constitué d’ARN simple brin à polarité négative. Contrairement à l’ADN, cet ARN ne peut pas être directement traduit en protéines par la cellule hôte : il doit d’abord être transcrit en ARN messager positif. Ce génome est segmenté en huit fragments distincts, chacun codant pour une ou plusieurs protéines virales essentielles.

Ces huit segments d’ARN codent notamment pour :

  • PB2, PB1, PA : les trois sous-unités de la polymérase virale, indispensables à la réplication et transcription de l’ARN viral.
  • HA (hémagglutinine) : glycoprotéine de surface qui permet l’attachement du virus aux récepteurs cellulaires de l’hôte.
  • NP (nucléoprotéine) : encapside l’ARN viral, formant les ribonucléoprotéines virales qui protègent l’ARN et participent à sa transcription.
  • NA (neuraminidase) : autre glycoprotéine de surface, essentielle pour la libération des nouveaux virions en clivant les résidus de acide salicylique  sur la membrane cellulaire.
  • M (protéines de matrice M1 et canal ionique M2) : impliquées dans la structure virale et le processus d’entrée dans la cellule.
  • NS (protéines non structurales NS1 et NS2) : NS1 joue un rôle dans l’évasion immunitaire, tandis que NS2 facilite l’export de l’ARN viral du noyau.